Non seulement l’état est le premier prooxénete de france mais en plus il tabasse matraque et rackette les prostuituéEs
« ...Nous, hommes et femmes, déclarons avoir au moins une fois procédé au racolage d’autrui »
Tel est l’appel à signatures que lance le Collectif pour obtenir l’abrogation de l’article L50 de la loi pour la sécurité intérieure sanctionnant le racolage passif.
À l’heure au Nicolas Sarkozy revient au ministère de l’Intérieur, les prostituéEs craignent plus encore pour leur sécurité déjà sérieusement mise à mal. Depuis deux ans du fait de l’article L 50 qui sanctionne le racolage passif d’une amende de 3 750 euro et de deux mois de prison,
les prostituéEs subissent quotidiennement un véritable calvaire.
Certes les rues de Paris ont été débarrassées de leur présence et les riverains n’ont plus à s’en plaindre, mais ils-elles ont été reléguéEs aux marges de la ville, parfois même jusqu’à 150 km, dans des lieux déserts et dangereux.
Ils-elles subissent violences physiques, insultes et humiliations, traitement discriminatoire pour les séropositifs, confiscation du véhicule de la part des policiers. ( quand ce n’est pas du racket pur et simple comme de nombreuses et tristes affaires l’ont montrées
Le racisme et les injures sexistes sont le lot quotidien de la plupart d’eux en raison de leur couleur de peau, de leur orientation sexuelle ou de leur transsexualité.
Agressions et viols sont de plus en plus courants de la part de clients qui profitent de la situation, font du chantages concernant les tarifs ou les pratiques jusque là refusées.
Les prostituéEs se précarisent de manière inquiétante tout en continuant à payer des impôts et des amendes toujours plus lourdes. Au delà de toute idéologie concernant les rapports sociaux de sexe, le droit de disposer librement de son corps doit être défendu et le racolage passif ne doit en aucun cas être sanctionné pénalement.
Nous, prostituéEs et tous ceux et celles qui les soutiennent, souhaitons lors de cette conférence faire entendre notre voix pour exiger l’abrogation del’article L 50 de la Lsq
Contact presse : Malika Amaouche - 06 61 92 27 20, 16 rue de Picpus - 75012 PARIS Tél. : O1.46.71.44.63