Par ailleurs mardi 22 août un collectif d’artistes devrait à l’occasion d’une conférence de presse qui se tiendra sur le lieu même de la grève de la faim, prendre position pour demander au Préfet de faire un geste humain pour les grévistes de la faim
Les sans papiers avaient suspendu, après 15 jours, leur grève de la faim (commencée le 3 juillet) suite à des entrevues avec le préfet. Il s’agissait de lui permettre d’examiner les dossiers avec "bienveillance" comme il l’avait annoncé. Depuis seule 27 personnes seraient convoquées en vue d’une régularisation pour 3 ou 12 mois, chiffres qui restent à confirmer. Ces convocations sont un premier pas mais insuffisant et injuste pour les autres : les sans papiers veulent juste, pour chacun et chacune, avoir des papiers pour pouvoir travailler et vivre dignement.
Beaucoup de citoyens français ont dit après la seconde guerre mondiale : "On ne savait pas pour les rafles, les camps..." Aujourd’hui 250000 à 300000 êtres humains sans-papiers vivent en France dans la misère et dans la peur des rafles...
A Limoges, les grévistes de la faim disent qu’ils préfèrent mourir que de continuer cette existence. Demain nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. Et dans quelques années, dire à leur sujet "Plus jamais ça".
Jeudi 24 août, nous en sommes au 18ème jour de la grève de la faim, le rendez vous avec le secrétaire général de la préfecture n’a rien donné malgré l’appel pressant des artistes de ces derniers jours. Une action hautement symbolique a même été organisée devant la préfecture sous les regards des policiers : les silhouettes des 44 grévistes de la faim ont été peintes sur la chaussée.
Mis en ligne le jeudi 24 août 2006, par Guillaume