153 décès survenus à la suite de l’usage du Taser aux Etats-Unis et au Canada .
Le Taser, une arme en mesure d’infliger une décharge électrique de 50.000 volts à une distance de 7 mètres est sur le point d’équiper 3.000 à 6.000 policiers français cette année.
Cette arme, présentée comme l’arme anti-bavure par excellence, va inoxérablement multiplier les violences policières, et faire encourir à tous les citoyens de notre pays un risque de traitement cruel, inhumain et dégradant, voire de torture.
Cette arme est notamment interdite en Belgique, en Italie, aux Pays-bas, au Danemark, en Norvège, en Serbie, à Hong Kong, au Japon, en Malaisie, en Nouvelle Zélande, et au Pakistan.
RAIDH demande son interdiction immédiate.
Participez à la campagne "non au Taser"
2300 signatures contre le Taser
L’association exhorte par le ministre de l’Intérieur à renoncer immédiatement à équiper de cette arme BAC et compagnies de CRS dont les unités devraient être fournies en Taser X-26 de manière imminente. Nicolas Sarkozy envisage en effet d’équiper quelque 3000 policiers et 2000 gendarmes ainsi que les gardiens de prison.
L’association appelle à la signature d’une pétition sur son site pour réclamer "l’interdiction du Taser en France à destination du public et des forces de maintien de l’ordre ainsi qu’une stricte réglementation de l’arme à usage des unités d’élite". Plus de 2300 signatures ont déjà été recueillies
Campagne anti-Taser
Hotline RAIDH : 0870 245 147 (prix d’un appel local)
Adresse : 119, rue du Temple, 75003 Paris
La gégène pour tous. Résistons ensemble.
Novembre 2006
Source : Bellaciao
C’était il y a presque 50 ans, pendant la guerre d’Algérie, les soldats français torturaient à l’électricité, ils faisaient tourner la manivelle de ce générateur qu’on appelait la gégène. Déjà, à cette époque ces corps d’Algériens déchirés par le courant, c’était pour la « bonne cause », la torture sauvait des vies innocentes, nous disait-on. Cinquante ans après ces pratiques n’ont jamais été reconnues et condamnées par l’Etat français, mais au moins elles n’ont pas été légalisées. Pourtant la torture légale revient par la bande, pour « éviter les bavures », pour « augmenter l’efficacité de la police », des milliers de taser, la gégène à puce, viennent d’être livrés aux forces de répression (arme prétendument non-létale, ce qui est par ailleurs faux). Désormais le harpon électrique est pointé sur nous, parions que le doigts sur la gâchette, les flics seront enivrés par leur nouveau pouvoir : faire très mal sans laisser de traces visibles et se sentiront tout puissants.
Mais au-delà de l’usage policier, avec le taser l’Etat nous délivre un message : « vous les misérables, vous les classes dangereuses, taisez vous et tenez vous tranquilles sinon c’est le coup de gégène ».
Alors que l’Etat, organisateur de la misère et l’oppression, rajoute chaque fois une couche de plus à la répression, comment ne pas se féliciter que la résistance se lève parmi les pauvres, les damnés de la terre.
Le Taser X26, c’est :
Deux électrodes à fil projetées à 6,5 mètres qui transmettent une décharge électrique de 50 000 volts paralysante • 3 000 pistolets pour la police et 2 000 pour la gendarmerie, livraison sous peu • Quelques 153 décès survenus à la suite de l’usage du Taser aux Etats-Unis et au Canada • Des souffrances provoquées par les crampes très violentes dues à la décharge électrique, une vraie torture.
Voir le rapport du Réseau d’Alerte et d’Intervention pour les Droits de l’Homme.
Le flash-ball n’est pas en reste
Dans la nuit du 28 au 29 octobre, un jeune homme de 16 ans a été grièvement blessé par un tir de flash-ball lors d’une intervention policière à Clichy-sous-Bois. Hospitalisé dans la nuit, il a perdu l’usage de son œil gauche. Son père témoigne : « mon fils rentrait à la maison vers 1h du matin quand un policier en civil lui a tiré dessus à bout portant avec un flash-ball ».
RAIDH lance le « Kit Keuf », guide juridique du contrôle d’identité.
Mercredi 26 mai 2004, par RAIDH - Reseau d’Alerte et d’Invervention pour les Droits de l’Homme
Cet outil pédagogique rappelle les droits et devoirs des citoyens et ceux des forces de l’ordre et agents de sécurité, en recensant les étapes procédurales les plus courantes : relevé et contrôle d’identité, garde à vue, énonciation des droits, droit à contacter un avocat...
Téléchargez et diffusez le Kit Keuf RAIDH (en PDF)
(1 feuille recto-verso à plier et conserver sur soi).
N’hésitez pas à le diffuser autour de vous.