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La mort mystèrieuse d’un journalisteSource : Comité de soutien a JPK / le 25 août 2006 Sept ans apres la disparition de Jean Pascal Couraud, journaliste d’ investigation,Vetea Guilloux, ancien membre du Groupe d’intervention de Polynésie (GIP), considéré comme un service d’ordre de la présidence polynésienne, du temps de Gaston Flosse , a fait des révélations fracassantes au ministre du Logement et pasteur adventiste, Gilles Tefaatau, partisan d’Oscar Temaru, l’actuel president. 1-Avoir été lui-même en charge d’une filature et d’un espionnage en règle de Jean-Pascal Couraud dans la période précédant sa disparition intervenue dans la nuit du 15 au 16 décembre 1997, au sein d’une équipe placée sous la direction d’un ancien responsable de la DGSE nommément désigné ; 2-Avoir participé au sein d’un commando de 5 personnes, dont deux de ses collègues nommément désignés, tous salariés du GIP (service placé sous l’autorité de la Présidence du gouvernement de la Polynésie française), à l’enlèvement par bateau au large de tahiti et moorea de Jean-Pascal Couraud, mentionnant ensuite des faits de torture (immergée dans l’eau a plusieurs reprises,le corps lesté de parpaings) et, après en avoir reçu l’ordre par téléphone, des faits d’assassinat par noyade. Beau mec, surfeur et nageur,Jean pascal couraud, journaliste d’investigation qui signait « JPK » dans le quotidien local "les Nouvelles" dont il avait été redacteur en chef de 1986 a 1988, était devenu au fil du temps un opposant résolu à Gaston Flosse, l’empereur polynésien ,( le tout-puissant ami de Jacques Chirac),en prenant en charge la communication de Boris Léontieff,avec qui il menait un combat politique farouche . L’ accusateur se retracte Lorsque,apres s’étre caché pendant plusieurs jours Vetea guilloux se rend aux gendarmes,il a rédigé une confession écrite d’une main hâtive, en français phonétique. Il n’affirme plus avoir assisté au meurtre de Jean-Pascal. Mais simplement avoir entendu deux de ses collègues s’en vanter, un soir de beuverie. Il n’est plus témoin d’un meurtre, mais d’une simple conversation. Placé en garde à vue, il maintient ses accusations, malgré une confrontation avec les deux hommes qu’il accuse. Mais finit par se rétracter face aux incohérences de son témoignage. Aussitôt le jeune homme est déféré au tribunal correctionnel, condamné à trois mois ferme pour dénonciation calomnieuse. Il a fait appel le 25 octobre.Jean-Bernard Taliercio, juge d’instruction en charge de l’enquête sur la disparition de Jean-Pascal Couraud, n’a pas été tenu informé de ces déclarations. Il n’en a appris l’existence qu’après la condamnation de Vetea Guilloux. Tino M. et Tutu M., deux gros bras du GIP auraient participé à l’assassinat de JPK. Ils ont été entendus, pour la forme, en octobre 2004 puis relâchés. Depuis, ils n’ont pas été inquiétés. Et ont eu tout le loisir de se bâtir de solides alibis. Les limiers de la brigade de recherche n’en sont pas encore à rechercher le corps de JPK. Le 18 novembre, la cour d’appel ordonne un supplément d’information. Remis en liberté, Vetea Guilloux est placé sous contrôle judiciaire. Mais, dès lors que la véracité de ses propos n’est pas encore définitivement établie, le procureur général près la cour d’appel de Papeete, François Deby, considère qu’il n’y a pas de "charges nouvelles"permettant de rouvrir l’enquête sur la disparition de Jean-Pascal Couraud. Contestant cette interprétation, la famille de ce dernier et le comité de soutien qui s’est constitué, en liaison avec l’association Reporters sans frontières, ont adressé, le 10 décembre, une "lettre ouverte"au garde des sceaux. Le même jour, une plainte contre X... pour assassinat a donc été déposée C’est en octobre dernier que la famille Couraud a « peu à peu abandonné la thèse du suicide ». Jusqu’alors, elle privilégiait cette piste parce que l’institution judiciaire l’avait elle-même favorisée. Il faut dire qu’au moment des faits, JPK n’allait pas bien. L’approche de la quarantaine, une impasse professionnelle, des difficultés de couple, faisaient de lui un désespéré potentiel. Des faits viennent corroborer cette hypothèse. Comme par exemple une lettre adressée à son épouse ? qu’elle s’est étonnamment empressée de détruire après l’avoir montrée à un tiers ? qui disait : « Là où je vais, je t’aimerai toujours. » Ou encore la disparition des palmes de nage de Couraud. « Tout était fait pour laisser penser qu’il était parti pour nager et se noyer d’épuisement », témoigne aujourd’hui le frère du disparu. Confrontée à la gravité de ces accusations, et constatant que malgré quelques incohérences, le scénario de l’assassinat décrit par Vetea Guilloux restait malgré tout une hypothèse plausible, la famille de Jean-pascal Couraud, constituée auprès d’un avocat, et appuyée par l’association Reporter sans frontières, a bien sûr sollicité le 3 novembre la réouverture de l’enquête pour faits nouveaux auprès du procureur de la république. Cette demande de ré ouverture pour charges nouvelles a pour l’heure toujours été rejetée. Lire aussi :
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