8 Septembre 2015
Ils sont maintenant des milliers de demandeurs d’asile qui ont fui leurs terres ; des terres dévoreuses. Des pieds alourdis par la fatigue, des ventres qui claironnent de faim, des enfants qui vagissent dans le dos de leurs mères. Les regards perdus dans le vide, ils en appellent à des mains providentielles. C’est une masse déferlante qui arpente des pistes, des brousses, des forêts pour fuir les dictatures les plus robustes et les guerres les plus atroces.
Comment se fait-il, qu’au mépris de ces sacro-saintes déclarations, des pays refusent-ils de porter assistance aux migrants ? Des groupuscules de personnes en Allemagne ont vite fait de s’insurger contre l’accueil de migrants et ont brûlé des abris réservés pour ces derniers par le gouvernement.
Des pays européens ont commencé à ériger, qui des murs, qui des barbelés pour les empêcher d’entrer sur leurs terres. La terre de Dieu pourtant.
Il est pourtant écrit dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, en son article 13, Alinéa 1 « Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État », dans l’article 14, alinéa 1, il est écrit : « Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays ».
La Hongrie quant à elle, a commencé à durcir sa législation contre les réfugiés. Des enfants sont vomi par la mer parce que rejetés par des pays. Raison ils n’ont pas de papiers. Les cœurs déchirés et les visages meurtris ne valent-ils pas tous les papiers du monde ?
S’il est légitime de craindre une forte invasion de populations étrangères, il n’en demeure pas moins que les valeurs de solidarité internationale doivent prévaloir sur les intérêts trop personnels.
Devant une crise migratoire qui divise malheureusement l’Europe, tous devront savoir que cette ruée humaine sur l’Europe n’est pas faite de gaité de cœur par les migrants. Cette crise, quelque amère soit-elle, donne obligation à l’Europe de sacrifier aux valeurs de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et à la loi divine « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». C’est un devoir humanitaire.
Guy-Martial Zoug
Guymarthial@gmail.com