Une autre politique est possible, une autre politique est nécessaire.
La plateforme unitaire ci dessous comporte sept propositions choisies pour leurs urgences et le consensus dont elles sont porteuses. Elles ont été en effet retenues dans la plupart des expertises et déclarations venant des organisations ou personnalités à suivre. Merci en particulier aux syndicats et organisations politiques, qui grâce à leurs travaux et déclarations unitaires, nous ont montré le chemin, nous faisant ainsi savoir que c’était possible.
Ces revendications communes font au final apparaître un véritable choix de société solidaire et démocratique, à la fois de type "scandinave" mais aussi, bien dans la tradition humaniste française.
Ont inspiré cette plateforme :
Le front syndical :
Déclaration commune du 5 janvier 2009 par
la CGT, FO,la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC,la FSU, Solidaires, l’UNSA.
Le front politique :
le Parti Socialiste, Europe Ecologie.
Déclaration unitaire du 26 janvier 2009 par
Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolo, Alternative Libertaire (AL), Association des Communistes Unitaires (ACU), Coordination Nationale des Collectifs Unitaires pour une alternative au libéralisme (CNCU), Les
Alternatifs, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti Communiste Français (PCF), Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche (PG).
Le front associatif et citoyens :
Associatif :
Le Secours Populaire, ATTAC,Collectif droits des Femmes, Agir contre le Chômage, Fondation Copernic, l’Observatoire des inégalités, Secours Catholique, Médecins sans frontières, Emmaüs, ATD Quart Monde, Collectif Les Morts de la Rue, Anticor, Enfants de Don Quichotte, L’appel des appels, le Droit au logement, RESF, les amis de la Commune, SUD Solidaire, Acrimed, ni pauvres ni soumis, Coordination des intermittents.
Et citoyens :
Gisèle Halimi, Rony Brauman, Eva Joly, Edgar Morin, Michel Tubiana, Susan George, Gérard Filoche, José Bové, Sylvain Timsit, Stéphane Hessel, Viviane Forrester, Serge Halimi, et Jean Paul Fitoussi (une vraie DreamTeam...).
Le front médiatique :
Alternatives-Economiques, Marianne, Politis, Libération, l’Humanité, Médiapart, Basta, Backchich, Plume de presse, Rue89, Bellaciao, Arrêt Sur Image, LaTéLéLibre, le Monde Diplomatique, Terra nova, le Plan B, Rebellyon, Observatoire des inégalités, le Conseil National de la Résistance, Contre la précarité, Dazibaoueb, Fakir,Betapolitique.fr, Contre info, Mecanopolis, Peuples.net, Politique.net.
Projet de plateforme unitaire "SIX PLUS UN"
(six projets sociaux et un démocratique)
"SIX PLUS UN" (6+1) :
Plateforme de gauche, mais surtout de bon sens.
Voici les pistes proposées :
1- Un projet "solidaire" pour les banlieues et les ruraux.
2- Un projet "anti précarité".
3- Un projet "Finances Publiques"
4- Un projet "Logement pour tous".
5- Un projet "Services Publics pour tous".
6- Un projet "Emploi pour tous".
7- Un projet "Démocratie pour tous".
1- Un projet "Solidaire" pour les banlieues et les ruraux.
Il faut un vrai plan Marshall pour les banlieues concernant :
l’emploi, les discriminations racistes, le logement & le cadre de vie, la justice (exemple, privilégier la prévention et les alternatives à l’incarcération.) , les pratiques policières (avec une nouvelle police de quartier), l’éducation
& la culture, la religion, la répartition des richesses, la citoyenneté & la politique,la mixité sociale et la santé.
Et anti désertification rurale :
Désert médical, désert judiciaire, désert scolaire, désert postal, désert culturel, comment envisager le futur avec la seule perspective fataliste du déclin et (comme pour les cités) un sentiment d’abandon ?
Il faut trouver des solutions pour que des services de proximité puissent subsister, condition, à terme, sine qua non, de la survie des petites communes.
Il faut s’opposer à la fermeture des petits commerces indépendants. Or, les petits commerces de proximité comme les cafés tabac, la boulangerie, l’épicerie, les petits restaurants... constituent autant d’obstacles à la désertification du monde rural, ne serait-ce qu’en termes de maintien d’emplois (non délocalisables) dans ces zones isolées.
2- Un projet "anti précarité".
Quoi de plus important que de donner de l’espoir aux jeunes en difficultés. Donc réinvention des emplois jeunes (500.000 pour une durée de 5 ans). L’éducation et la formation doivent devenir une priorité nationale.
Augmentation des salaires, du SMIC, du minimum vieillesse, et des minima sociaux, (revaloriser immédiatement de 5 % les allocations
aux personnes en situation de handicap.) Mettre en place plusieurs indices des prix reflétant la dépense des ménages.
Sanctionner financièrement les communes qui ne respectent pas le ratio moyen d’un pour mille habitants pour les hébergements d’urgence. Stopper et refuser toute dégradation des retraites.
Parce que certains centres d’hébergement sont inadaptés, parce que beaucoup de personnes sans domicile fixe refusent d’y aller, il faut humaniser les conditions d’accueil dans les foyers :
Ouverture 24H/24, 365 jours par an de tous les centres d’hébergement. Mise en place de locaux décents et à taille humaine. Accueil en chambre individuelle, ou double si désirée. Garantie de places accessibles pour les couples et les personnes ayant des chiens. Participation des personnes à la vie et l’organisation du centre. Renforcement de l’accompagnement social. Le nombre de places doit être ajusté à la demande, pour que nul ne reste sans hébergement.
Il faut en finir avec le renvoi à la rue ! Tout accueil en hébergement doit mener à une solution stable.
Également développer des formes alternatives d’habitat : (Maisons relais, auberges, auto construction, habitats semi collectifs, structures autogérées...).
3- Un projet "Finances Publiques".
Des systèmes bancaires nationalisés ont impulsé à bon compte des décennies d’expansion. La défaillance (en ces temps de crise dont elles sont d’ailleurs responsables) des banques privées auprès des petites et moyennes entreprises provoque un chômage de masse inacceptable. Leur frilosité habituelle a décuplé et les conséquences humaines en sont désastreuses.
Recréer (ou améliorer) un service public bancaire pour l’aide aux entreprises et aux particuliers (comme les auto entrepreneurs, a priori une des rares bonnes idées de Sarkozy), et développer par exemple le micro crédits, nous
semble indispensable afin de favoriser une bonne irrigation économique dans notre pays.
4- Un projet "Logement pour tous".
Il faut une politique de développement du logement social à la hauteur de l’urgence.
- Création d’un service public de la caution pour les loyers impayés (prise en charge sous condition de ressources).
Elle permettrait aussi de « sécuriser » les propriétaires.
- Taxation des logements vacants depuis plus de cinq ans.
- Les municipalités refusant d’appliquer la loi sur les logements sociaux seront mises sous tutelle, ou fortements pénalisées.
- Création d’une offre de "logements temporaires" pour les sans domicile, (ce sera au final sûrement moins coûteux pour l’état ou les collectivités que les chambres d’hôtels des marchands de sommeil.)
- Un Droit Au Logement Accompagné (DALA).
5- Un projet "Services Publics pour tous".
De fusion en restructuration, d’externalisation en privatisation et de flexibilité en précarité,une vaste opération de destruction des fondements du service public et de la fonction publique s’accélère sous nos yeux. La "Révision
générale des politiques publiques" (RGPP) est le plus récent développement de cette campagne dirigée par le gouvernement, encouragée par le patronat et menée par des cabinets privés. La RGPP s’attaque frontalement à l’ensemble
de la Fonction Publique d’État, Territoriale et Hospitalière. Comme déjà dans d’autres secteurs (Poste, EDF, télécommunications, transports...), cela signifie la détérioration organisée des services rendus au public, ouvrant la
voie à la privatisation des activités les plus profitables, à la disparition de nombreuses autres. Il faut défendre les Services Publics face à l’offensive libérale.
Nous exigeons l’annulation des suppressions de postes décidés, (160 000 en quatre ans ce qui rapporte quatre fois moins à l’État que ne coûte la baisse de la TVA sur la restauration. ) Le retrait de la privatisation de la santé (loi
Bachelot) et la préservation voir la création d’emplois socialement utiles (Santé, l’Ecole, Poste, Recherche, et de nouveaux services publics, du logement, de la petite enfance, de la dépendance, etc.)
Ces emplois étant non délocalisables.
6- Un projet "Emploi pour tous".
- Donner la priorité à l’investissement des entreprises avec un taux d’impôt sur les sociétés plus bas si le bénéfice est réinvesti et plus haut s’il est distribué aux actionnaires.
- Refus de toute flexibilité supplémentaire notamment sous prétexte de sécurisation des parcours professionnels.
- Conditionner les aides publiques aux entreprises à l’engagement de ne pas licencier quand l’entreprise dégage des profits substantiels.
- Remboursement des aides publiques aux entreprises en cas de délocalisation.
- Nous réaffirmons le principe du CDI comme référence du contrat de travail dans le privé et de l’emploi statutaire dans le public.
- abroger les dispositifs légaux qui ont conduit à remettre en cause la réduction du temps de travail.
- Généralisation des 35h à toutes les entreprises avec les 32 heures pour perspective, sans perte de salaire ni aggravation de la flexibilité ou des conditions de travail ou hausse des salaires.
- présence et pouvoir des syndicats dans les conseils d’administration des entreprises, avec droit de veto suspensif (en tant que représentants des salariés) sur tout plan social.
- La validation des accords collectifs nécessitera la signature d’organisations syndicales représentant la majorité des salariés.
- Reprises autogestionnaires d’entreprises par les salarié(e)s.
- Combattre toutes les formes de discrimination (la discrimination est anti-économique.)
-mettre en place un vrai plan « anti-stress » au travail.
7- Un projet "Démocratie pour tous".
Là où Sarkozy passe, la démocratie trépasse.
Création de peines planchers, judiciarisation à gogo des mineurs, pénalisation de la misère, fichiers comportementaux, vidéo surveillance, enfermements non judiciaires, multiplication des expulsions, atteintes à la présomption d’innocence…
Il faut défendre les libertés publiques actuellement menacées.
Restaurer ou créer des contre pouvoirs. Donner une véritable indépendance aux instances de contrôle (type CSA), favoriser l’indépendance et le pluralisme des médias. Le droit d’accès aux archives doit être amélioré et non
restreint comme Sarkozy l’a fait en inventant la notion "d’archive incommunicable".
Les juges doivent rester indépendants. La sécurité étant une des libertés fondamentales, il faut réinstaller une police de proximité.
Démocratiser les institutions :
Instaurer le non cumul des mandats pour les parlementaires. Introduire une part de proportionnelle pour l’élection des députés et modifier le mode de scrutin pour l’élection des sénateurs.
Supprimer le droit de veto du Sénat en matière constitutionnelle, par référendum.
Introduire la démocratie participative dans toutes les collectivités publiques (jurys citoyens, budgets participatifs, etc.)
Des citoyens ayant recueilli un million de signatures pourront demander au Parlement l’examen d’une proposition de loi.
Donner le droit de vote pour les élections locales aux étrangers séjournant régulièrement en France depuis plus de 5 ans.
Organiser systématiquement la concertation et la négociation préalablement à toute réforme en matière sociale, en fondant la représentativité des organisations sur l’élection et en généralisant le principe de l’accord majoritaire
pour la validation des accords collectifs et promouvoir un syndicalisme de masse.
Établir une Haute autorité du pluralisme dont les membres seront désignés par le Parlement à une majorité des 3/5èmes.
Renforcer les mesures anti-concentration.
Bref, de l’air. Pour que le pays s’oxygène un bon coup et soit vraiment de son siècle, il faut réellement réformer la 5 ème République ou mieux, en proposer une 6 ème plus démocratique, par référendum.
Qu’on ne s’y trompe pas, nous vivons encore libres dans un système encore démocratique. Et cette lente dérive a débuté bien avant le sacre de Nicolas Sarkozy (exemple, la "macération" des élites entre elles), sauf qu’elle s’accélère très dangereusement...
"L’utopie n’est pas l’irréalisable mais l’irréalisé"
Ce qui nous fédère c’est notre opposition à une politique inhumaine et rétrograde. Il nous faut un pouvoir qui combatte la misère et revivifie la démocratie.
"L’utopie n’est pas l’irréalisable mais l’irréalisé" selon Théodore Monod. Ce qu’Ernst Bloch appelait "l’utopisme réfléchi", dans "le Principe d’espérance". Nous avons la volonté d’aider à la construction d’une alternative unitaire
et solidaire, notamment en travaillant à concilier les points de vue. Face à la politique de destruction sociale et démocratique menée par la Droite, nous voulons contribuer a déplacer le centre de gravité politique du PS vers une
gauche plus radicale et au moins aussi proche des préoccupations des milieux populaires, que Sarkozy l’est de celles des élites.
Nous voulons aider à éviter d’autres défaites pour cause de considérations "boutiquières" (source de
division),et sortir de cette "gueule de bois" démocratique, par un vrai sursaut programmatique ambitieux, qui donne de l’espoir à nos concitoyens, car une grande partie du corps électoral est en attente d’un projet mobilisateur.
Le temps est venu de mieux nous coordonner tout en assumant nos différences, et donner enfin la priorité à l’intérêt général.
Plus vous serez nombreux à nous encourager et mieux nous saurons nous faire entendre.Si notre initiative rencontre votre approbation, aidez-nous à diffuser ce projet, donnez votre avis ou faites connaitre ces propositions autour de vous.
Une autre politique est possible, une autre politique est nécessaire.