Au moment où vous lisez cette lettre, dix millions de Tunisiens sont condamnés au silence.
Dans ce pays d’Afrique du Nord tant apprécié des touristes européens, l’opposition est réprimée, les médias sont muselés et les Droits de l’Homme sont perpétuellement violés dans l’indifférence de la communauté internationale.
Le 7 novembre 2007, cela fera exactement vingt ans que la Tunisie subit la dictature autoritaire du Président BEN ALI.
20 ans durant lesquels Zine el-Abidine BEN ALI s’est fait successivement « élire » par plus de 94% des voix.
20 ans durant lesquels, il a pu bénéficier du soutien implicite de nombreux dirigeants politiques européens qui le considèrent comme « un ami » ou un partenaire économique privilégié de la région du Maghreb.
Cette complicité a assez duré. La jeunesse tunisienne a le droit, comme nous, d’aspirer à la démocratie, à la justice et à la liberté dans un Etat laïc et indépendant.
Nous, jeunes européens solidaires des démocrates tunisiens, sommes résolus à rompre avec ce silence coupable.
Nous exigeons des gouvernements de nos pays respectifs et des institutions européennes, une condamnation publique de la nature du régime politique imposé par BEN ALI en Tunisie.
Nous demandons que des sanctions économiques soient engagées à l’encontre de l’administration tunisienne.
Nous appelons la jeunesse européenne à s’engager, d’ici au 7 novembre 2007, dans des actions de solidarité avec les jeunes tunisiens dans leur combat pour la démocratie, la justice et la liberté.
Les premières organisations signataires :
* Bnet Fatma N’Soumer (Algérie)
* Forum Social Algérien (Algérie)
* RéSo, Réformistes & Solidaires (France)
* Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (Maroc)
* Forum Marocain pour la Vérité et la Justice (Maroc)
* Le site elkhadra.org (Tunisie)
* Rassemblement des Tunisiens Libres (Tunisie)
* Réveil Tunisien (Tunisie)