Articles les plus visités
|
Hommage à Clément Méric1994-2013
6 juin 2013 Le mercredi 5 juin 2013, en sortant d’un magasin de vêtements, près de la gare Saint-Lazare, Clément Méric, jeune syndicaliste âgé de 18 ans et militant antifasciste a été battu à mort par des membres de l’extrême droite radicale. Venu de Brest pour ses études à Sciences Po, il a été victime du contexte de violences d’extrême droite qui s’est développé ces derniers mois. Il est décédé des suites de ses blessures, dans la nuit, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches auxquels nous exprimons toute notre solidarité. Action Antifasciste Paris-Banlieue Communiqué de la Ligue des droits de l’Homme. Stupeur et colèreC’est avec stupeur et colère que la Ligue des droits de l’Homme apprend la mise à mort de Clément Méric par un groupe de skinheads, hier, à Paris. Elle condamne fermement ce meurtre commis à raison des convictions politiques du jeune homme. Supprimer une vie, jeune d’autant plus, afin de faire taire celles et ceux qui ne partagent pas ses opinions, est insupportable et nous interpelle quant à la radicalisation récente des droites extrêmes, cet acte faisant dramatiquement écho à un discours de haine tenu depuis plusieurs mois. La Ligue des droits de l’Homme adresse toutes ses pensées à la famille et aux amis de Clément Méric, et demande aux autorités de faire toute la lumière sur ces actes afin que leurs auteurs soient condamnés. La Ligue des droits de l’Homme appelle les citoyens et les citoyennes à la vigilance et à l’expression du refus de la violence.
Mercredi 5 juin à 18H00, Clément Méric, un jeune homme de 19 ans a été battu à mort par plusieurs militants d’extrême droite, Il a été déclaré en état de mort cérébrale à l’hôpital Salpêtrière. Ce passage a tabac a pour unique raison les convictions antifascistes de la victime. La haine n’est pas une opinion mais un délit, nous ne pouvons accepter que des groupes d’extrême droite multiplient les actes de violences dans nos rues. “Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots.” Commentaire extrait du blog Mémorial 98 Extrême-droite : assez de crimes, assez de violenceLe crime d’hier est lié au contexte politique de radicalisation à droite, notamment autour des manifestations contre le mariage pour tous et de l’« auto-exécution » de Dominique Venner. Les groupes les plus radicaux se sont sentis galvanisés par l’élan violent des manifestations homophobes et de la cohabitation droite-FN symbolisée par la présence de Gilbert Collard au premier rang des cortèges au côté des députés UMP. Dans la foulée, l’extrême-droite n’a pas hésité à passer à l’attaque physique contre les manifestations ou les militants : le 1er mai dernier, un cortège en hommage à Brahim Bouaram, lui-même assassiné par des bonheads issus d’un défilé du Front National le 1er mai 1995, a été attaqué par une quarantaine de néo-fascistes armés. ll ne s’agit pas ici de « groupuscules » sans importance ou anecdotiques : ces groupes sont parfaitement intégrés et tolérés, aussi bien dans les manifestations homophobes soutenues par l’UMP que dans les défilés du FN “dédiabolisé”. La démocratie, c’est la protection du droit de chacun à vivre en paix ; elle ne consiste à pas autoriser les appels à la violence contre une partie de la population, même sous couvert de liberté d’expression. Ça suffit. Nous refusons de vivre dans la peur des violences qui entourent ces défilés de la haine.
|