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@rrêt sur images de retour...Source : @rrêt sur images/ Le
31 août 2007
Selon certaines sources bien informées, il parait que nous sommes le dernier jour du mois d’août. Alors voilà. Il est temps d’en finir avec l’insoutenable suspense. En un mot comme en cent, on a décidé de construire un site. Puisqu’aucune chaine de télé ne veut produire ni diffuser Arrêt sur images (toute irremplaçable qu’elle soit, de l’aveu même des meilleurs esprits), et puisque vous êtes, vous, des centaines de milliers à vouloir que cette émission continue, eh bien nous allons nous passer de la télé. Nous allons la faire sur Internet. C’est aussi simple que ça. Evidemment, quand on a dit ça, les difficultés commencent. Sur Internet, très bien, mais avec quelle équipe, avec quels moyens, avec quel public ? A toutes ces questions, je vous donnerai les réponses qui sont les nôtres, au fur et à mesure, et nous nous nourrirons de vos suggestions et de vos attentes. Sur certains points, nous avons décidé, et déjà bien avancé. Sur d’autres, pas encore. Mais on vous dira tout, au fur et à mesure du chantier. D’abord, la première chose, c’est que ce ne sera pas la même émission. D’ailleurs, ce ne sera pas vraiment une émission. Ce sera...un site. Avec des textes, comme dans les blogs. Avec des images diffusées par les télés, sur lesquelles nous nous arrêterons, puisque c’est notre exercice préféré. Avec des reportages, filmés ou écrits, sur les personnages, volontaires ou involontaires, de la tragi-comédie médiatique. Et avec des débats en plateau, comme dans feue l’émission de France 5. Mais plus courts, les débats. Vous en connaissez, vous, des gens qui restent cinquante-deux minutes de suite devant un écran d’ordinateur, sans avoir envie de cliquer ? L’internaute veut cliquer, parait-il. Eh bien, faîtes-moi confiance, il cliquera. Vous cliquerez. On va vous en donner, du clic. Donc, la grand messe du dimanche sera éclatée en une pluie de rendez-vous et d’enquêtes. Il y aura des rendez-vous quotidiens ou hebdomadaires. Il y aura aussi des surgissements inopinés. Il y aura des visages que vous connaissez déjà. Il y aura aussi de nouveaux visages. Sur Internet, tout est possible. Pas la peine de chercher, ça ne ressemblera à rien d’existant. Comme l’émission, quand elle a commencé, sur La Cinquième, en 1995. Ce sera un OVNI. Sinon, ça ne vaut pas la peine. Ca tâtonnera. Ca se plantera. Ca repartira en arrière. Ca remontera à l’assaut. Ca n’en démordra pas. Ca ne lâchera pas le morceau. Ca sera là tout le temps, même le dimanche. Ca surgira quand on ne l’attendra pas. Ca vous accompagnera dans la durée. Parce que ça aura de la mémoire, aussi. Une très longue mémoire. Ca ne vous laissera pas tranquilles. Vous allez voir. Bon. Je vous entends déjà. Bien joli, tout ça, mais avec quels moyens ? Tu le sais pas, coco, qu’il n’y a pas de modèle économique, sur Internet ? On te le dit, on te le répète : il-n’y-a-pas-de-modèle-économique-sur-Internet. Oui oui, je sais. Eh bien, on va bien voir, s’il n’y a vraiment pas de modèle économique. On va bien voir, si on ne peut pas en inventer un, de modèle. Nous sommes en train de le peaufiner, le modèle. Mais nous savons déjà une chose : son pilier essentiel, ce sera...vos abonnements. Oui, vos abonnements. Même parmi vous, les internautes, qui avez maintenant pris la solide habitude d’avoir droit gratuitement à tout, et au reste, nous faisons le pari insensé qu’il se trouvera une demande assez forte pour nous permettre de renaître. La foule effarée : mais alors, ce site, il ne sera que pour les abonnés ? Pour les convaincus d’avance ? Mais non. Rassurez-vous. Les abonnés seront dorlotés, ils voyageront en Première, on leur servira le champagne, et surtout ils auront la grande satisfaction morale de permettre au projet de vivre, mais le site sera aussi accessible à tout le monde. Disons que ce sera un site à deux vitesses. Ouf ! Voilà. Le principal est dit. Je me suis lancé dans le vide. J’espère que l’élastique est solide. Ah : encore un mot sur le planning. La campagne d’abonnements sera lancée courant septembre, le temps de finir de nous organiser un peu. Je dis bien : de finir. Car mine de rien, nous avons déjà pas mal avancé, pendant ce mois d’août finissant, avec l’aide des quelques mains secourables, inattendues, qui se sont tendues vers nous, et nous vous réservons quelques surprises. Mais il reste quelques boulons à serrer. Simultanément à la campagne d’abonnements, nous entreprendrons pour de bon la construction du site définitif. Ce devrait être l’affaire de quelques petits mois. Le temps de trouver les mains qui le construiront (ce qui n’est pas le plus facile) et...de le construire, accueillant, durable, vaste, confortable, équipé pour traverser le déluge.
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