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La précarité qu’est ce que c’est ?Source : Wikipédia La précarité peut se définir comme une très forte incertitude quant aux chances de pouvoir récupérer ou conserver une situation acceptable dans un avenir proche. C’est une notion fortement subjective et relative, puisqu’elle est définie par rapport à ce qu’on peut considérer comme une " situation acceptable ". Ainsi, selon la situation, plein emploi ou non, selon le code du travail en vigueur, mais aussi selon le type de société, de modèle social ou de culture la notion de précarité sera différente. Contexte politique en France Une certaine aversion au risque et une résistance au changement sont souvent désignés comme étant à l’origine de la position centrale donnée au thème de la précarité, tout comme ils peuvent l’être du principe de précaution, installé au sommet de la hiérarchie de la norme juridique, par son introduction, en 2005, dans le préambule de la Constitution. À l’inverse, cette place donnée au thème de la précarité peut aussi s’inscrire dans la tradition humaniste française qui entend défendre des conditions de vie satisfaisantes, humaines plutôt qu’économiques. Ces deux points de vues ont ainsi été mobilisés de manière concurrente dans l’analyse qui a été faite du mouvement anti-CPE, comme l’a souligné notamment le sociologue Richard Sennett[1]. La situation en France Légalement le contrat "standard" est le CDI ; la précarité est donc surtout évoquée à propos des contrats qui offrent moins de garanties, par exemple des contrats à durée déterminée (CDD) ou d’intérim, au terme desquels le salarié peut se retrouver en situation de chômage. D’autres situations remettent en cause la continuité de l’emploi, y compris dans le cadre de contrats à durée indéterminée, et peuvent entraîner un sentiment de précarité :
À l’instar du salaire, la précarisation de l’emploi peut constituer une variable d’ajustement de l’économie. À ce titre, les travailleurs peu qualifiés peuvent être les plus touchés par la précarité. À une plus petite échelle, les employeurs ont recours aux contrats précaires pour :
Luttes sociales en France Les revendications des travailleurs s’estimant en situation de précarité tendent à s’amplifier. Alors que la précarisation des conditions de travail était considérée par les syndicats comme un obstacle pour les revendications des salariés, des grèves longues et médiatisées ont mobilisé dans les années 2000-2003 des travailleurs précaires de différents secteurs tels que le commerce, la restauration rapide et le nettoyage : grève d’un an d’une trentaine de femmes de ménage africaines d’Arcade, sous-traitant du groupe hôtelier Accor, deux longues grèves, de quatre mois et d’un an, dans un restaurant McDonald’s parisien en 2001-2002 et 2003-2004, grève de plusieurs mois de cuisiniers sri-lankais et africains etc. Avec l’implication de syndicats comme SUD ou la CNT, ces mouvements ont aussi bénéficié de l’appui de comités de soutien particulièrement actifs regroupant des militants syndicalistes, membres de partis politiques, d’associations comme ATTAC etc. Les principales organisations militantes agissant dans la lutte contre la précarité en France sont AC ! et le réseau Stop précarité. Précarité relationnelle La précarité relationnelle est un état d’instabilité des relations, entre individus, au sein de la société, se traduisant par un appauvrissement des interactions sociales, voire à l’isolement social. Au sein de la famille La cellule familiale, pilier de la société dans la plupart des traditions religieuses du monde (judéo-chrétiennes, musulmanes, etc.), est aujourd’hui questionnée par les nouveaux modes de vies induites dans les sociétés occidentales. La disparition progressive des contraintes culturelles, religieuses, et morales, a redéfini le sens de la cellule familiale. Plusieurs points expliquent cette nouvelle distance relationnelle :
Entre individus La société paysanne du début du XXe siècle était notamment marquée par deux phénomènes :
Actuellement, la diversification importante des activités industrielles, commerciales et tertiaires, a changé la société. Le travail en commun est différent, les différences sociales ont évolué, la société n’est plus conditionnée par le climat, et même de moins en moins par l’alternance jour-nuit. L’attachement a un lieu géographique s’est réduit et il est devenu rare qu’une personne ne déménage qu’une seule fois de sa vie. Ces nouvelles données entraînent une certaine précarité des relations humaines. Précarité des conditions de vie Les urbains qui n’ont pas accès à la location, pour des raisons financières, ou liées à des différences culturelles entre bailleurs et locataires, sont souvent réduits à trouver des logements alternatifs, temporaires, parfois peu salubres. Voir aussi : cabanisation, bidonville, sonacotra, squat, expulsion, SDF Effets de la précarité On prête à la précarité de nombreux effets négatifs, pouvant avoir un impact global sur le corps social :
Des enquêtes américaines, ont établi que les facteurs suivants (dont l’origine peut être la précarité) sont des facteurs de risque pour la santé :
[1].Analyse du sociologue Richard Sennett au sujet du mouvement anti-CPE Lire aussi :
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