22 Juillet 2016
Prenant connaissance de la nouvelle loi sur l’état d’urgence, le Défenseur des droits constate avec consternation que ce texte confirme complétement les craintes qu’il a exprimées depuis la mise en œuvre de ce régime d’exception, à la fin de 2015.
Non seulement l’état d’exception devient un état normal de notre législation, mais celle-ci comporte des mesures permanentes restrictives des libertés qui vont au-delà de la loi pénale du 3 juin et des différents textes adoptés en matière de renseignement et de lutte anti-terroriste.
Rompant l’équilibre entre les exigences de la sécurité et les garanties des libertés, le droit français vient ainsi d’affaiblir durablement l’État de droit qui a fait la force de notre République.
Selon la mission que lui a confiée la Constitution et en vertu des pouvoirs qui lui ont été conférés, le Défenseur des droits veillera dans l’application de ces mesures à défendre strictement les droits et libertés fondamentales.