le 15 avril 2008
La proportion d’abonnés à l’Internet augmente plus vite dans les pays en développement que dans les pays développés. Mais les inégalités restent considérables.
La part d’abonnés à l’Internet dans les pays en développement a été multipliée par 2,3 entre 2002 et 2006, soit plus que dans les pays développés où elle a été multipliée par 1,4, selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced). La palme revient toutefois aux pays en transition (les ex pays de l’Est) puisque le taux a été multiplié par quatre entre 2002 et 2006.
Cependant, cette progression en pourcentage s’applique à des niveaux très faibles dans les pays pauvres. Même en augmentant moins vite, les pays riches continuent à creuser l’écart. Au Sud, le pourcentage est passé de 4,2 % à 9,7 % et au Nord de 42 % à 58,2 %. Résultat : l’écart s’est creusé entre pays riches et pays pauvres, passant de 37,8 à 48,5 points.
Le dynamisme des pays en développement laisse plutôt optimiste quant à la réduction de la fracture numérique mondiale. Mais, l’inertie est forte et la tendance ne s’inverse que lentement. Le chemin à parcourir reste donc long.
L’accès aux nouvelles technologies constitue pour les pays les plus pauvres un enjeu essentiel en matière de dynamisme économique - notamment pour les PME - et pour la circulation de l’information au sein de la société. Ceci dit, pour la majorité des habitants des pays pauvres, l’accès Internet demeure un horizon bien lointain tant la préoccupation première est d’accéder aux biens et services de base (alimentation, eaux, transports, etc.).